• Antidépresseurs (FAQ de benzo support) : ne touchez pas aux antidépresseurs !

    22.  MON MEDECIN M’A PRESCRIT UN ANTIDEPRESSEUR A PRENDRE PENDANT MON SEVRAGE. EST-CE UNE BONNE CHOSE A FAIRE ?

     

    La plupart des médecins qui prescrivent un antidépresseur pour le sevrage aux benzodiazépines, ou dans une autre indication, prescriront un antidépresseur de la classe des ISRS (Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), ainsi Prozac, Deroxat, Zoloft, Seropram, et Serzone. Parfois ils prescriront un antidépresseur plus récent encore, comme l’Effexor ou le Cymbalta. Les médecins prescrivent souvent ces psychotropes parce que, outre leurs propriétés d’antidépresseur, on leur reconnaît des propriétés anxiolytiques. Ironiquement, on sait que tous ces médicaments accroissent l’anxiété et l’agitation, bien que cet effet secondaire diminue souvent après quelques semaines d’usage. Même les ISRS comme le Deroxat ou le Zoloft, dont on pense qu’ils ont surtout un effet sédatif, peuvent aggraver votre anxiété lorsque vous êtes en sevrage. Cette anxiété aggravée peut expliquer que les personnes en sevrage aux benzodiazépines arrêtent souvent de prendre ces médicaments après une courte période.

     

    Parmi les gens qui ont pris des antidépresseurs sur la longue durée pendant le sevrage, les expériences sont mitigées. Certains en tirent un bénéfice, d’autres non. D’autres encore ont l’impression que leurs symptômes se sont aggravés. De façon générale, en raison du potentiel qu’ont ces médicaments à aggraver vos autres symptômes de sevrage, les antidépresseurs ne doivent être pris que si vous êtes activement suicidaire. Ceci ne veut pas dire que vous envisagez ou même êtes obsédés par l’idée du suicide. Ceci veut dire que vous savez pertinemment qu’à moins d’avoir recours à une aide pharmacologique, vous risquez de commettre un acte d’autodestruction. A moins que vous vous trouviez dans ce cas, il vaut mieux éviter les antidépresseurs pendant le sevrage.

     

    Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la plupart des antidépresseurs ont un potentiel addictif variable, et que le syndrome de sevrage peut en être très sévère, et comparable au syndrome de sevrage aux benzodiazépines (quoique pas aussi prolongé, et de loin) dans certains cas d’usage chronique. Voir .

     

    Certaines personnes rapportent qu’elles ont tiré un certain bénéfice de certains antidépresseurs de première génération, les tricycliques. L’un d’entre eux est le DOPEXIN, qui a surtout un effet sédatif, contrairement aux ISRS aux effets principalement stimulants. Les tricycliques comportent leur lot de complications et d’effets secondaires. Consulter votre médecin et vérifiez la notice, assurez-vous également que vous ne souffrez pas d’une maladie qui pourrait être compliquée par leur usage. De même que pour les ISRS, certains ont des propriétés plutôt sédatives, d’autres des propriétés stimulantes.

    Le meilleur conseil, concernant les antidépresseurs, quelque autre psychotrope additionnel que ce soit en période de sevrage, est de procéder prudemment. Si vous décidez de prendre un antidépresseur, essayez de commencer à une dose très faible, pour voir comment vous tolérez le médicament, avant de l’augmenter jusqu’à la dose prescrite par votre médecin.


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